Je n'ai jamais eu d'acné sévère, quelques boutons sur la zone T mais je n’y fais pas vraiment attention jusqu’en Mars 2021, le mois où j’apprends être enceinte de mon deuxième enfant.
Lorsque je regarde mes photos de l’année 2020, ils sont bien là : des boutons sur le nez, les joues et le menton.
Mon moral est au plus bas, je ne supporte plus mon regard dans le miroir surtout après avoir aperçu une déformation de ma peau sur le nez.
C'est alors que ma dermatillomanie commence : je gratte, je perçe, j’enlève à l’aide d’une pince à épiler, coupe avec un coupe-ongles tout ce qui n’est pas lisse, pas beau..à mes yeux.
Enceinte, je souhaite prendre soin de moi et de ce bébé, je prends donc rendez-vous chez un dermatologue. Je sors de ce RDV peu satisfaite. Je ne parviens pas à lui dire ce que je traverse. Elle observe ma peau et me prescrit une crème réparatrice. J’ai un pansement sur le nez mais elle n’y prête pas attention. Elle ne me pose aucune question sur ce fait, ce qui me blesse. Je lui informe que je suis enceinte. Elle me conseille alors de revenir dans un an puisqu’un traitement spécifique présente des risques lors d’une grossesse.
Cherchant à comprendre ce qui m’arrive, j’effectue des recherches sur Internet. C’est ainsi que je découvre le compte Instagram peau.ssible qui recense le parcours d’une jeune femme ex-dermatillomane pendant 15 ans.
Je comprends à travers les témoignages qu’elle partage que ce trouble apparaît davantage à l’adolescence, ce qui n’est pas mon cas. Au fond de moi, j’ai l’impression que ce compte accentue mes crises..mais il m’aide pour autant.
Quelques mois plus tard, j’apprends qu’elle auto-édite son histoire. Je le précommande aussitôt. Je le lirais qu’après la naissance de mon 2ème enfant soit 6 mois plus tard.
Chaque instant où je vois mon image dans un miroir est difficile, dans ma salle de bain, dans ma cuisine, dans ma voiture, sur mon lieu de travail. Je peux y passer plusieurs minutes à observer puis à percer, gratter, enlever..
En parallèle, j’ai toujours cette folle envie de vivre de mon entreprise de coaching, je participe alors à un challenge sur Facebook. Un des défis est de se présenter en vidéo et de la publier sur un réseau social de son choix. Je recommence plusieurs tournages et réussis à la poster sur Instagram. Je suis plutôt fière de moi..mais je me sens toujours bloquée..
Je décide à ce moment-là de faire appel à une Coach de ma région et de suivre une psychothérapie.
Etonnement, je comprends davantage mon fonctionnement avec des audios, vidéos, PDF et coachings transformatifs qu’avec la psychothérapie. J’arrête le suivi après 4 séances pour raison financière. Selon la psychothérapeute, un suivi de 20 séances était nécessaire, soit un devis d’environ 1500€.
Je continue avec ma Coach grâce à ses programmes en ligne. En effet, ils me sont plus accessibles financièrement et j’ai accès aux exercices depuis mon téléphone. L’objectif premier était de vivre au mieux ma grossesse !
En septembre 2021, je me confie à ma gynécologue qui me propose de rencontrer une psychiatre. En Octobre 2021, dans l’optique d’évoluer dans ma pratique de Coach, je m’inscris à une formation sur les émotions. Je débute ma quête vers la renaissance !
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